Quel a été l’impact de ce prix sur votre projet ?
Pour nous, ce prix a été un moyen de nous faire connaître plus rapidement. À l’époque, nous étions tout au début de l’aventure et le concours a agi comme un accélérateur.
CHF 5’000.-, ça ne paraît pas énorme comme ça, mais pour nous cela a été déterminant. Nous avons investi cet argent dans l’achat d’étiquettes destinées à des produits que nous ne pensions pas pouvoir commercialiser aussi vite. Cela nous a permis d’accélérer notre lancement et d’être prêts pour l’été, ce qui nous a encore plus aidés. Concrètement, nous avons pu mettre en vente trois burratas au lieu d’une seule prévue au départ. C’est un peu comme un effet papillon. Le timing du concours coïncidait parfaitement avec nos premiers pas.
Aujourd’hui, où en est Noula ?
Lors du PIA 2022, nous étions basés à Grangeneuve. Depuis, nous avons installé notre atelier à la fromagerie de Mézières près de Romont. Par rapport à l’année passée, nous avons doublé les quantités produites, ainsi que nos effectifs. Nous avons également développé de nouvelles recettes en lançant la burrata au citron confit et menthe fraîche l’été dernier. En septembre, c’est une burrata à la courge et zeste d’orange qui a vu le jour. Depuis peu, une burrata à la truffe fribourgeoise est commercialisée, ce qui va parfaitement pour les jours de fêtes.
Ce qui est cool, c’est que les Fribourgeois jouent le jeu. Parmi nos premiers clients, il y a eu les fromageries du canton qui n’ont pas hésité à placer Noula dans leur assortiment. L’autre pilier, c’est la gastronomie : des restaurants basés à Fribourg puis dans toute la Suisse utilisent nos produits !
Quels sont vos objectifs pour l’année à venir?
Notre volonté, c’est d’avoir un atelier de production à nous, avec un espace où nous pourrions produire 7 jours sur 7. En tant que jeune entreprise, la difficulté réside dans le fait de pouvoir garantir la qualité de notre fabrication. Il faut également réussir à garder les finances dans le noir, sous peine de sortir rapidement du marché. Les défis sont là, mais le fait de trouver notre propre atelier est une étape importante pour la suite du projet.
Est-ce que vous encouragez d’autres producteurs ou acteurs du secteur agroalimentaire à participer au PIA 2024 ?
Ah oui ! Que vous gagniez ou non, ce n’est pas le plus important. Mais le fait d’être nominé parmi les cinq finalistes, ça donne du sens au projet. À mon avis, l’argent ne doit pas forcément être le moteur d’une candidature. Il s’agit plutôt d’utiliser cela comme une vitrine et de laisser le public réagir à notre idée. Nous avons eu des critiques, des gens qui s’étonnaient d’une production de mozzarella fribourgeoise alors que c’est un fromage italien. Ces retours ont fait évoluer notre réflexion et nous avons compris que cela pouvait devenir une de nos forces. En adaptant et en affinant notre discours vis-à-vis des consommateurs, nous remarquons que nos produits s’ancrent petit à petit dans la région et dans les habitudes. Chaque étape est une opportunité de s’améliorer !